Alain Tsepuk Imbala, président de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa, a, au cours d’une interview exclusive, dressé le bilan de sa gestion à la tête de cette structure. Cet échange était riche puisque l’acteur sportif a abordé plusieurs sujets d’actualité liés à sa personne et au sport roi à Kinshasa, tout comme en République Démocratique du Congo.
Selon lui, le championnat de l’EPFKIN peine encore à se développer, notamment à cause de la programmation des matchs, souvent fixés les lundis et mardis en matinée.
« Il est difficile d’attirer le public lorsque les matchs se jouent à 9h du matin dans des stades vides », déplore le président Tsepuk, malgré la diffusion assurée par la chaîne Face TV.
Face à ces difficultés, des efforts ont tout de même été consentis ces cinq dernières saisons pour professionnaliser l’organisation. Le calendrier a été respecté, avec l’utilisation de 3 à 4 terrains pour fluidifier les rencontres.
Hier encore, l’EPFKIN comptait 20 clubs. Aujourd’hui, ces 40 équipes ,mais le sponsors refuse de venir nous accompagner.
« le sponsor vient quand il y a de la visibilité ». D’où l’urgence de rendre le championnat plus attractif, tant sur le plan organisationnel que médiatique. En marge de son bilan, Alain Tsepuk, président de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa (EPFKIN), est revenu sur l’un des grands défis auxquels fait face son comité : la qualité de l’arbitrage.
« Notre souci est de garantir le spectacle, mais cela passe par un bon arbitrage », affirme Alain Tsepuk. Il précise toutefois que l’EPFKIN n’est pas responsable de la formation des arbitres : « Ce sont des officiels formés par la LIFKIN. »
Pour lui, l’arbitrage est un maillon essentiel du championnat d’élite de Kinshasa, mais il représente aussi l’une des principales causes de tensions et d’injustices qui impactent négativement sur le bon déroulement des rencontres.
« L’arbitrage est une œuvre humaine. Les arbitres doivent se comporter en bons juges, sans partialité, avec une éthique irréprochable et la capacité de résister à la pression », insiste-t-il.
Face à ces défis, l’EPFKIN a décidé d’augmenter les frais d’arbitrage, dans le but d’améliorer les conditions de travail de ces officiels et d’assurer un arbitrage de qualité.
Une mesure saluée mais qui, selon Tsepuk, devra s’accompagner d’un encadrement plus strict et d’une exigence accrue en matière de moralité, d’impartialité et de professionnalisme.
Après plusieurs années à la tête de l’EPFKIN, Alain Tsepuk dresse un bilan lucide et sans complaisance de son mandat à la tête du championnat d’élite de Kinshasa.
« C’est en 2020 que j’ai accepté cette responsabilité à la demande des collègues présidents de clubs, motivés par notre expérience avec le centre Ujana », explique-t-il. Avec un projet ambitieux d’améliorer la qualité du championnat, il espérait redorer l’image de l’EPFKIN.
Mais malgré la volonté, les obstacles sont restés nombreux. « Nous n’avons pas pu atteindre notre objectif principal : trouver un sponsor ou de véritables partenaires pour soulager les finances de l’entente », regrette Tsepuk, qui parle d’un bilan mitigé.
S’il reconnaît les efforts fournis, il avoue être arrivé à la fin d’un cycle : « Je n’ai plus rien à apporter ,Avec les conditions actuelles, je ne vois pas ce que je pourrais encore apporter. »
Pour cette saison, la gestion des officiels sera désormais assurée par la commission provinciale, une décision qui marque une nouvelle ère dans l’organisation. Malgré les imperfections, Tsepuk se dit fier d’avoir servi et souligne un point positif : « Tous les champions désignés l’ont été sur le terrain, dans le respect du jeu.» Alain Tsepuk, président de l’EPFKIN, se lance dans un nouveau défi. Il annonce officiellement sa candidature à la tête de l’Olympique Club Renaissance du Congo, un club mythique qu’il souhaite restructurer autour d’un grand projet sportif.
« L’OC Renaissance m’intéresse profondément pour son histoire, son potentiel et la ferveur de ses supporters. C’est un club qui fait rêver plus d’un amoureux du football congolais », déclare le candidat.
Face à la baisse d’affluence dans les stades, y compris pour les classiques congolais,les derby kinois, Alain Tsepuk souhaite ramener les foules et redorer l’image du club. Son ambition : créer un environnement de travail professionnel, restructurer le club selon les normes modernes et mettre en place un management de qualité.
« Aujourd’hui, les grands clubs n’existent plus que de nom. Il manque des infrastructures dignes, des projets sportifs cohérents. Renaissance peut redevenir un grand d’Afrique, avec un vrai plan. »
Son programme prévoit également la création d’une direction marketing et commerciale, afin d’exploiter au mieux la base populaire du club et d’attirer des partenaires autour d’un budget bien structuré.
Alain Tsepuk promet de s’appuyer sur le modèle Ujana, enrichi d’une stratégie à long terme, pour faire de Renaissance un club performant, stable et ambitieux.Alain Tsepuk, candidat déclaré à la présidence de l’Olympique Club Renaissance du Congo, ambitionne de bâtir un projet structurant pour redonner ses lettres de noblesse à ce club mythique du football congolais. Selon lui, « le potentiel de Renaissance est immense, mais il faut une vraie vision pour l’exploiter ».
«Aujourd’hui, un jeune de 18 ou 20 ans est fier de supporter Renaissance. Il faut capitaliser sur cette passion et structurer l’organisation entre la direction et les supporters pour garantir un développement durable », souligne-t-il. Alain Tsepuk souhaite également rééditer le modèle Ujana, avec une ambition accrue : offrir aux « Oranges » de la RDC un projet sportif solide, soutenu par un budget conséquent et des infrastructures adéquates. Pour lui, « l’encadrement de la jeunesse passe aussi par le sport ». Il estime que l’État congolais a plusieurs priorités, mais que le football mérite des dirigeants responsables, capables de faire du sport un véritable levier de développement.
Enfin, dans un tout autre registre, il a exprimé sa profonde tristesse suite au décès de l’ancien international congolais Roger Lukaku, père de l’actuel attaquant belge Romelu Lukaku. « Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille biologique et à toute la famille sportive congolaise. Que son âme repose en paix », a-t-il déclaré avec émotion.
F. Tule
